Sète, banc devant chez le vétérinaire, 08/06/2012
Je suis assise sur un banc, le seul, devant la porte du vétérinaire. Je pleure en silence. Tu venais de me quitter après de nombreuses années ensemble. Te dire au revoir était dur. J’étais sortie de la salle, je ne voulais pas voir tes yeux sans vie. Ma mère est restée auprès de toi pour ton dernier souvenir. J’essuyai mes larmes quand tu es venue te poser à côté de moi. Tu as de belles ailes. Tu profites du soleil, étalant tes aîles comme pour capter le maximum de chaleur. Ça m’a un peu remonté le moral de te voir. Tu es un monarque. Si grand et si fragile à la fois. Je ferme les yeux et je t’imite, laissant le soleil chauffer ma peau. Je me sens vivante. Je ne sais pas si tu es revenue sous cette forme pour me réchauffer un peu ou si c’est le hasard d’une rencontre. Mais je te suis reconnaissant, petit être, d’avoir choisi de te poser à côté de moi. Ta présence a calmé mon chagrin le temps de notre rencontre. Aujourd’hui, quand je croise un de tes compagnons, je pense à toi et je pense à ce jour.